Témoignages

Bonjour, je suis alcoolique. Simple à dire aujourd’hui, mais il m’aura fallu des années avant de le savoir et de l’accepter.

Je me rends compte que j’ai vécu et que j’ai fait vivre aux miens, un enfer. Ce n’était pas ma volonté, mais celle de l’alcool qui m’empêchait de voir ce que je devenais.

D’un alcool festif et de fin de semaine, d’un alcool qui m’aidait à m’amuser en société et à me détendre, je suis passée au fur et à mesure des années, à un alcool quotidien et solitaire. Uniquement le soir au début, je me suis retrouvée à en avoir de plus en plus besoin, de plus en plus tôt dans mes journées. Je buvais de plus en plus, je me cachais et je cachais l’alcool.

Ma santé se dégradait et je ne m’en rendais pas compte ou je ne voulais pas m’en rendre compte. Je tremblais, je vomissais. Je n’avais plus goût à rien. J’avais de plus en plus de pertes de mémoire m’empêchant de me rappeler ce que j’avais bien pu faire la veille.

J’avais, sous la pression de ma famille qui n’en pouvait plus de me supporter, fait déjà plusieurs cures mais la volonté n’y était pas et je retombais à chaque sortie dans l’alcool, un peu plus loin à chaque fois. Mon premier souci de la journée en me levant, était de boire n’importe quoi d’alcoolisé, mais boire. Plus que tout au monde, seule cette raison de vivre existait, bien plus forte que l’amour pour mes enfants. C’était d’ailleurs la seule raison pour laquelle je vivais.

Les cures ne marchant pas pour moi, les menaces de me faire enfermer ont été plus dures.

Un soir, par dépit, j’ai pris l’annuaire et composé le numéro des AA. Bien m’en a pris, car j’y ai  trouvé des gens qui me comprenaient enfin. J’ai appris et accepté que j’étais une malade alcoolique et alors, j’ai pu entamer mon rétablissement grâce aux amis qui m’ont aidée et conseillée. Avec le désir de m’en sortir et de la patience, tout est devenu possible.

Depuis 6 ans, je vis un jour à la fois en appréciant la vie sans alcool. Mes enfants ont retrouvé une maman qui a repris sa place, est redevenue solide, une maman qui peut les accompagner dans leurs difficultés et sur qui, ils peuvent compter. Ma vie s'est reconstruite pleine de belles choses grâce aux AA. Merci à eux."

 
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Petit témoignage qui  montre à  quel point  grâce au mouvement des Aa, je vis une abstinence très heureuse chaque jour.

Ce jour, lors des funérailles d’un ami  qui m’est très cher j’ai  pu  évoquer des souvenirs très positifs et aussi des rappels de mon passé d'alcoolique car ils étaient au courant de mon abstinence dont ils sont très admiratifs ( c'est eux qui le disaient)

Ils ne savaient pas à cette époque, d'y a plus de 20 ans, que j'avais réellement un penchant pour l'alcool, ce poison qui  m’obligeait à tricher et mentir continuellement.

L'épouse de l'ami a dit à sa sœur en ce jour de funérailles : " Jonathan, (son fils) n'est pas plus mal qu'un autre, c'est X (moi) qui le gardait quand nous partions à la chorale ou  à  un souper ou  boire un verre entre choristes."

Elle ajoute ensuite en me regardant avec des yeux admiratifs (je n’en demandais pas tant, car je suis tout simplement ce que toujours j’aurai  du  être) :" Tout ça c'est du passé et on est heureux que tu sois sortie de cet esclavage."

 

Et  oui  car c’était un vrai  esclavage, dans lequel je m’enfonçais de plus en plus sans bien me rendre compte.

Je vous assure que cela va droit au coeur et ça conforte encore mon abstinence.

Il faut que je vous explique pourquoi elle a dit cela.

Quand je gardais son fils, elle me préparait du jus d'orange que je vidais dans l'évier en prenant soin de salir le verre de quelques gouttes de jus, un thermos de café et je faisais de même avec le contenu  et la tasse.

Et puisque Jonathan dormait, je buvais au goulot un p'tit coup à toutes les bouteilles qui se trouvaient dans son bar et jamais elle ni son mari ne se sont rendus compte de quoi que ce soit........

Vous comprenez que j'aimais faire du baby-sitting et que très souvent je me « sacrifiais » pour qu’ils puisent sortir……….. 

Ce n'est que plusieurs années après, en étant abstinente que je leur ai raconté et je vous assure que cela   a consolidé notre amitié et en plus renforcer cette envie de rester abstinente. 

Cela fait plusieurs 24 h que je connais les AA et que je continue à fréquenter régulièrement les groupes.

Sans avoir connu le mouvement, je ne serais aussi  heureuse dans ma vie journalière. Il  ne faut pas croire que les problèmes sont effacés, non chaque jour j’apprends à les gérer différemment sans alcool.

 

Il  est tout à  fait possible d’y  arriver un jour à la fois en ne prenant pas son premier verre maintenant.

Ensemble nous sommes bien plus forts et c’est possible pour toi  aussi qui lis ce partage.

Viens rejoindre le mouvement et la vie sera bien merveilleuse si  tu  y  crois aveuglement, c’est ce que j’ai  fait et ce que je fais encore  tout est possible

 

Merci  AA de m’avoir sorti  de cet enfer qu’est l’alcool.

 

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Mon pseudo est WENDUINE et je vais vous partager mon parcours
Une enfance heureuse , adolescence aussi et vie de femme mariée sans nuages
Je buvais socialement
Au fil des années quand les enfants sont devenus plus grands , je prenais une cuite de temps à autre aux occasions
Après 31ans de mariage , je me suis retrouvée veuve
Mon cher mari est décédé dans de grandes souffrances et j'ai bien réagi à son départ qui mettait un terme à son horrible maladie
Quelques mois plus tard , je sombrais en me cachant pour les enfants qui venaient à l'improviste
Les mensonges , les ruses , les maux d'estomac , de crâne , les cernes , les tremblements et tout le cortège des malaises dus à la sur-consommation
Le pire arriva alors : j'ai mis une de mes adorables petite-fille en danger : elle avait 2 ans et je ne sais si j'ai donné un bain chaud , tiède ou froid tellement j'étais bourrée
C'est sous la pression de la famille que je me devais des soins et c'est chez AA que je les ai trouvés
Depuis toutes ces 24h d'abstinence , la confiance est revenue dans mon entourage proche ou lointain et je vis , je profite de la vie sans avoir besoin du poison
Le mouvement et les AAmis , je les aime et je désire poursuivre ce chemin qui m'a rendu le bonheur d'être vraie et confiante

 

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Je m’appelle Nicky, je suis malade alcoolique à vie…
Tout a commencé par un divorce mal vécu ; je vivais dans une anxiété permanente due à ma situation de femme seule avec un enfant de 7 ans…
Situation financière précaire, pas de travail, un ex qui me persécutait à tout bout de champs etc.…
Des parents qui ne m’aimaient pas beaucoup et ne me soutenaient nullement dans mes épreuves de mon divorce !
Un jour, on m’a tendu une bouteille d’alcool me disant que cela me ferait oublier mes états d’angoisse…
De fil en aiguille, je me suis mise à boire ce breuvage nommé « alcool » qui me donnait de l’assurance etc.…, enfin, c’est ce que j’ai ressenti au début de ma maladie alcoolique !
Je ne connaissais pas de personnes dans mon entourage, ni de ma famille qui avaient eu ou avaient un problème avec l’alcool !
Ma descente aux enfers commença très vite, car je ne savais plus fonctionner sans avoir bu de ce breuvage devenu un poison pour moi…
Le matin, je devais boire déjà quelques verres afin de ne plus trembler et pouvoir faire un peu de ménage…
J’étais devenue « dépendante » de l’alcool, je n’avais plus la maîtrise de ma vie !
Je m’isolais de plus en plus pour boire en cachette et toutes les personnes que je connaissais à l’époque me tournaient le dos…
Peu à peu j’étais devenue une loque, un détritus et j’avais un dégoût de moi-même…mais, l’alcool était devenu mon maître et j’étais l’esclave de la bouteille…peu importe le type : bière, alcool fort, vin chaud pour que l’effet se fasse plus vite…
J’en avais marre de marre de cette vie à laquelle je voulais mettre fin…
Ma Puissance Supérieure m’a sauvée à plusieurs reprises par l’intermédiaire d’une personne qui m’a retenue, tout juste en voulant me jeter par la fenêtre…
J’ai fait deux cures, qui m’ont remises à neuf jusqu’au jour oû j’ai à nouveau été livrée à moi-même à la maison…là, j’ai rechuté en reprenant le premier verre qui annonça les autres encore et encore…
Un jour, dans ma boîte aux lettres, il y avait une lettre signée « ALCOOLYQUE ANONYME », cela a fait » tilt » dans ma tête embrumée par l’alcool, mais ma PS me guida à prendre contact avec les AA…
D’un coup, je ne me sentais plus ISOLEE dans mon problème avec l’alcool et d’autres que moi souffraient de cette même maladie…
Le lendemain, je téléphonais au N° indiqué et je soir même j’allais en réunion…
J’ai commencé à suivre les 12 étapes des AA…
Ce programme spirituel me convenait bien, et malgré quelques courtes rechutes, j’ai eu le fameux « DECLIC » qui n’a laissée sobre et abstinente depuis 18 ans maintenant…24 heures à la fois !
Je continue toujours à suivre le programme des 12 étapes, les réunions AA et en plus le FORUM AA FRANCITE qui est une aide supplémentaire pour dialoguer et partager avec des amis et amies ayant le même problème que moi !
Je connais à présent « LA LIBERTE » et une « RENAISSANCE » grâce à une abstinence heureuse….
MERCI AA

Nicky, malade alcoolique abstinente

 

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Jean-Marie et Marie-France

nous allons faire chacun notre témoignages:

marie-france:j'ai été élevez avec des parents qui ne buvaient q' une fois tous le 2ou 3 ans aux grande occasion (mariage,communion,baptême)il n'ya jamais eux de l'alcool a la maison. a l'adolescence je ne buvais pas plus .je me suis marier a 20ans, mon ex mari était un grand amateur de vin ,je l'appréciait beaucoup mais je buvait très peu.c'est vers la quarantaine que je suis devenue alcoolique et que j'ai bu sans savoir m'arrêter ,j'ai rencontrer jean-marie et chaque fois que nous avions un problèmes nous nous isolions pour boire, nous buvions de plus en plus nous étions de plus en plus dépressif ,notre situation se dégradaient, chaque fois je voulait retrouver ce temps ou je buvait très peu mais sans succès que du contraire plus j'essayais plus je buvait.quand nous nous sommes aperçus que nous étions impuissants devant l'alcool nous avons poussez la porte des aa ,et nous avions admis la première étape ,la deuxième et la troisième n'ont pas été difficile pour nous car nous n'avions pas de difficulté avec notre ps, puis les autres 4 ET5 étapes difficile mais nécessaire les autres nous essayons en partagent nous devenons de plus en plus serin merci a tous
marie-france

jean-marie:je suis issus d'une famille de cinq enfants ,dont je suis le plus jeune , j'ais quatre soeurs ,donc je suis le seul garçon;mes parents ne s'aimeant pas mais étant catholique pas de divorce mais il ne buvaient pas beaucoup.j'usque l'âge de 20ans je prenaient tous doucement mon indépendance je consommais de l'alcool de façon modérer,mais je désirais les quiter a ma majorité qui a l'èpoque ètais 21 malheureusement a 20ans j'ai eux un grave accident de voiture ,nous étions tous y compris le conducteur en état d'alcoolèmie.suite a cette accident j'ai ètez plonger dans un coma profond qui a durer 6 semaines,j'ai eux 3cotes cassèes ,le fémur gauche casse,le genoux gauche cassè,le pied gauche cassè ainsi les cinq doigts pieds cassè et deux dents arracher ,et l'oeil gauche toucher.j'ai eu deux an d'hôpital pour me remettre sur pied,mais il m'a fallu 5ans pour me guérir de mon coma.vu que l'hôpital a durer deux ans et qu'après j'étais chez mes parents je me suis mis a boire de plus en plus . j'ai été victime de deux agressions lorsque j'ètait sous l'effet de l'alcool .vu que j'ai toucher de l'argent suite a mon accident,je suis partis en voyage en avion aux burundi et j'ai rencontrer mon ex femme qui était burunaise .je lui ait payer l'avion et le passeport ainsi que le visa pour passer des vacances chez moi en belgique(tous les cadeaux que je faisais étaient une faiblesse suite a ma grande consommation d'alcool).vu on mensonge car elle m'avait dit prendre la pillule ,elle s'est retrouver enceinte contre mon grè.vu que j'avais un dilemme morale je l'ais donc épouser vu la faiblesse que j'avais avec l'alcool sinom elle retournait enceinte dans son pays.elle est partie lorsque ma fille avait un mois avec ma soeur.elle n'avais fais des accusations mensongères au quelle j'ai obtenus des nom lieux.je buvais toujours de plus en plus suite a une grosse accusation ou j'ai obtenu un non lieu mon ex femme ainsi que ma soeur ne me présentant pas ma fille et donc ne la voyant plus depuis l'âge de 3 ans et au décet de mon ex femme ma soeur l'ayant carrément volée .IL y a 10 ans j'ai rencontré Marie france et on lutaient ensamble afin de revoir ma fille en portant plainte sur mon ex femme de son vivant et ma soeur mais sans avocat et en buvant de plus en plus la lenteur de la justice correctionelle et de l'instruction nous mettaient en dépression donc on buvais et plus on buvais plus on étai en dépression EN ayant vraiment marre de boire nous sommes allés au AA d'un commun accord et avec l'aide de ceux ci ainsi que du programme nous sommes de plus en plus serain et prêt a aider les autres en transmettant le message et ce qui est au sujet de ma fille j'attrape la sérénité d'accepter les choses que je ne peus changer et je vis avec ma femme heureux dans l'abstinence MERCI a tous les AA Jean marie
L'enfer de l'alcool, l'emprisonnement, la dépendance qui lie, l'incapacité à gérer le mental et les actes. La souffrance transmise à soi et aux autres.
C'était hier.
Aujourd'hui le bonheur de vivre tout simplement, sans l'obession de l'alcool est possible. Viable dans le quotidien sans chercher à savoir si demain...
Réintégrer la simplicité : accepter sa dépendance à l'alcool comme un fait réel faisant partie de son être et de sa vie, permet de se réhabiliter face à soi-même, à autrui et à la société.
Cela permet de poser le verre. 24 heures à la fois.Et devenir un homme, une femme libre de l'obsession alcoolique et de ce qui en découle.
Avec des personnes qui ont vécu le même parcours, aujourd'hui il est possible de rester heureux.
 
 
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Je suis donc fils unique, bien qu'ayant trois soeurs, ce qui fait dire encore aujourd'hui que je suis le petit chouchou à sa môman .

Ma jeunesse et mes études se sont déroulées sans problèmes particuliers, l'alcool ne faisant son apparition que vers 15 ans, dans des proportions normales, c'est à dire le week-end, en sortie.

Par normale, je veux dire être saoul de temps à autre, savoir " bien " boire (une vingtaine de chopes sur une soirée).

J'avais une réputation de guindailleur (s'amuser en buvant beaucoup), mais pas de buveur.

J'ai fait du théâtre, monté des spectacles, été délégué de classe, membre de clubs de jeunes mais malgré cela, je disais que j'étais timide, surtout avec les filles. Besoin de paraître ?

C'est pour cela qu'avant d'aller inviter des filles à danser, au bal (soirée dansante dans une grande salle), je buvais quelques chopes : les copains d'abord, puis les filles et je n'étais plus du tout timide, au contraire, je changeais très souvent.

A l'âge de 17 ans et demi, mes humanités achevées (le bac), je quittai mon cocon familial et ma région rurale pour " monter " à la ville faire des études qui devinrent vite des études de bistrot.

Je décidai de rentrer dasn un parastatal.

Ma carrière prenant forme, et habitant toujours en " kot " (chambre meublée) en ville, j'ai commencé à sortir de plus en plus ; l'alcool étant toujours présent mais sans problèmes car je le " tenais " plutôt bien.

A 20 ans, j'ai rencontré celle qui sera ma première épouse. Une première rupture, deux ans après, m'amena à consommer assez bien, un seul jour sans alcool étant une exception (je me souviens que des amis avaient parié avec moi, un bac de bière (sic) que je ne saurais pas rester une semaine sans alcool et j'ai gagné).

Je me mariai finalement en 1995 et allai habiter dans la région flamande, où mes seules fréquentations étaient des connaissances de mon épouse.

C'est dans ma belle famille que je commençai à boire et à apprécier le vin et les alcools forts.

Mon épouse trouvait qu'un jour sans alcool était comme un jour sans soleil, ce qui fait que tous les soirs, nous prenions l'apéritif, une bouteille de vin pour souper et le pousse-café après.

Je me souviens d'ailleurs que je devais déjà avoir un petit problème : avant d'aller dormir, je m'enfilais encore en vitesse une gorgée d'alcool fort.

Queqlues années plus tard, divorce difficile et retour à Liège et comme en plus j'habitais au-dessus d'un bistrot, je me liai assez vite d'amitié avec des autres locataires, encore étudiants, mais surtout très guindailleurs.

J'étais saoul si pas tous les jours, mais au moins 3 à 4 fois la semaine.

Inutile de dire que j'étais fort occupé et que la boisson était souvent présente.

C'est à cette époque que j'ai reçu divers surnom, allant de " tonton ou Monsieur Mallox " à Gerbinator (l'homme qui gerbe plus vite que son ombre).

Je crois pouvoir dire, avec le recul, que c'est à ce moment, donc en 1991 - 92, qu'a réellement commencé mon alcoolisme, sans pour autant que mes relations sociales ou professionnelles en souffrent beaucoup : je ne buvais pas seul et étais ce qu'on appelle pudiquement un " alcoolique social ".

Un beau ( ? ? ?) jour, à une soirée de notre groupe folklorique, je rencontrai celle qui est mon épouse actuellement. Elle faisait également partie de cette confrérie, depuis plus longtemps que moi, mais était dans les " calmes " alors que, vous vous en doutez, je faisais partie du " noyau dur ".

Je discutai avec elle, dansai avec (en m'endormant sur son épaule), l'invitai à venir visiter une maison que j'avais achetée dans la région (un copain devait me le dire le lendemain, car je l'avais oublié, étant ivre mort).

Quelques semaines plus tard, nous sortions ensemble et quelques mois de plus, nous vivions ensemble puis, en juin 1996, nous nous mariions.

Je me dois de dire que ma consommation n'avait pas diminué, bien que certains jours, je faisais des efforts et rentrais sobre et à l'heure à la maison. (comme dirait un copain : un des deux d'accord, mais les deux ensemble, c'est trop dur).

Au mois d'août 97, alors que nous attendions un enfant, à la suite d'une négligence (je ne peux pas parler de faute à proprement parler, mais plutôt de légèreté) médicale, mon épouse dut accoucher prématurément.

Là, j'ai réellement été triste, d'autant plus que c'était pour moi une bonne occasion de ne plus boire : nous venions d'emménager dans une maison que nous avions acheté et nous allions avoir un enfant : plus aucune raison de boire.

Petite digression : je me suis souvent donné des buts à atteindre : que ce soit dans la boisson ou dans l'abstinence. J'ai acheté mon premier ordinateur pour aller moins boire au café ; je me disais en jouant : tu ne peux pas boire avant d'avoir autant de points ; j'ai acheté une maison de campagne en me disant que j'irais moins au bistrot boire car je devais y travailler,....)

Au lieu de cela, toutes les raisons de boire étaient là - et des bonnes hein, nom di djâle ! !

Moi qui pensais que les autres avaient pitié de moi qui avais tous les malheurs du monde alors que - je ne l'ai appris que bien plus tard - ils avaient honte ou se moquaient.

J'ai choisi à cette époque beaucoup de compagnons qu'aujourd'hui je ne vois plus - et je ne les regrette pas (eux non plus sans doute). (Il m'a d'ailleurs fallu très longtemps pour que mon ressentiment à l'égard de certains s'amenuise).

Alors débuta ma vraie descente aux enfers.

Je n'étais plus un consommateur excessif, je n'étais plus un alcoolique mondain, non.

J'étais tout simplement un alcoolique.

Je fréquentais des cafés de troisième zone ou j'étais bien entendu le seul en costume, pensant encore briller devant un auditoire à la limite du quart-monde.

Je ne croyais plus en rien et n'attendais plus rien de la vie.

Je buvais à la maison et il me fallait ma dose pour aller dormir.

Tous les matins, à peine levé, une de mes premières actions était de vomir " à sec ", quand ce n'était pas de la bile.

Je réussissais encore - vaille que vaille - à maintenir mon boulot à un niveau raisonnable (le top auquel j'avais habitué mon chef était loin) - je ne buvais (pratiquement) jamais avant midi quand j'allais au bureau.

La chute s'est accentuée et déjà, plusieurs fois, j'avais regardé dans le bottin le numéro de téléphone des alcooliques anonymes.

Mais je n'en avais pas besoin - je n'étais pas officiellement alcoolique, bien qu'en moi-même, je savais pertinemment bien que je l'étais.

1999 -ma dernière année de consommation, j'ai été souvent en congé de maladie pour dépression. Je pensais encore que je buvais parce que je déprimais, mais je sais aujourd'hui que je déprimais aussi parce que je buvais.

Je n'osais plus attendre le train sur le quai, mais restais dans le couloir sous-voies, car une partie de mon moi voulait se jeter sous la locomotive, l'autre partie me disant intérieurement " tu verras, ça ira mieux demain ".

Je disais aller travailler alors qu'en réalité, j'allais au bistrot - mais pas de bière avant midi( heureusement, j'ai été protégé, en remerciement des services prestés, mais il n'aurait pas fallu que ça continue car j'aurais eu des problèmes).

Le soir, je fumais dans la cave, buvant une bière en cachette ( ? ?), avec un seau entre les jambes pour recueillir le fruit de mes nausées. C'est pas propre, je sais ; mais c'était ainsi.

Tout les matins, je regardais mes yeux pour voir s'ils n'étaient pas trop jaunes.

Je pensais que je ne supportais plus l'alcool car après 3 ou 4 bières, j'étais saoul - en réalité, je ne dessaoulais plus, et je remettais tout ce que je mangeais.

Je maigrissais à vue d'oeil, avais un teint maladif, prenais des cachets pour ne plus boire, des cachets pour ne plus déprimer, me faisais engueuler par ma femme et mon médecin, mais rien n'y faisait.

Un beau jour de septembre 1999, je crois, je me résolus à téléphoner au AA.

Je téléphonais non pas pour ne plus boire, mais uniquement pour récupérer d'abord et ensuite apprendre à gérer ma consommation d'alcool.

Le vendredi soir, je me rendis, relativement sobre, à ma première réunion.
Je ne susi pas sobre du jour au lendemain, loin de là -- il a fallu plusieurs mois mais je buvais autrement : je tenais un jour, puis deux, mais le troisième mon corps réclamait son dû.
 
Puis un beau jour, ma vésicule s'est bloquée : hospitalisation. Après une semaine, j'entends le médecin-chef demander à sons assistant si le sevrage s'était bien passé.
 
Sevrage ? Pour moi ? Là, j'ai su que j'étais vraiment alcoolique, à 100%, pas à 99 !
Comme mon corps avait ét sevré et que mon esprit était prêt, je n'ai plus jamais rebu et n'ai pas envie - aujourd'hui - de boire.
 
J'ai retrouvé la joie de vivre, j'ai retrouvé mon âme d'enfant.
 
Tout n'est pas toujours rose mais franchement, cela en vaut la peine.
 
Cawete
 
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Je m'apppele Jean-Pierre.
Je suis malade alcoolique abstinent

N'ayant pas envie de décrire mon parcours alcoolisé, je préfère commencer mon histoire au dernier jour de cette trop longue période.

Nous sommes un mardi de février.
Une fois de plus, je rentre complètement ivre et ma fmme, désespérée, me demande pourquoi je bois autant et tous les jours depuis ces 4 dernières années ( je croyais que cela avait duré plus ou moins six mois )
Une tentative de discution "nous" amène à décider que nous parlerons du divorce que je réclame lorsque je serai resté deux semaines sans boire.
Le lendemain, je saisis le téléphone et appelle la permanence de Liège.
Un ami ne me dicte pas ma conduite mais me raconte son parcours.
Je cois que lui seul pourra m'aider à rester quinze jours sans boire et je décide d'aller à la réunion du soir dans un hopital psychiatrique de la région liégeoise.
L'ami en question m'avait averti qu'il n'y serait pas mais que si je voulais sauver ma peau je pouvais y aller.
Ce mercredi remonte à de nombreuses 24 heures et je n'ai jamais repris le premier verre.
Avant le début de la réunion, j'ai été acceuilli comme nulle part ailleurs et j'ai reçu le fameux questionnaire; je n'ai répondu qu'une fois "non" à ces douze questions.

Ma vie d'abstinent a été ce qu'il y a de plus normal et ce n'est pas parce que je suis abstinent que la vie me déroule un tapis rouge chaque matin.
J'ai connu les plus grandes difficulés de couple, les plus grandes joies en devenant grand père de trois petits, la peine de perdre ma maman, les peurs et les plaisirs de la vie de tous les jours.
Aucune joie ne méritait d'être arrosée, aucune peine anesthésiée.

La fréquentation de AA, les partages intimistes que m'apporte le parrainage, l'entrée dans notre local virtuel dans lequel je peux tout partager en privé ou dans les lieux ( partage ou café après réunion ) que nous propose le forum plus le téléphone sont tous les moyens qui m'ont permis et qui me permettent d'être abstinent.

J'aurais pu trouver millles excuses pour replonger; je n'ai trouvé aucune raison valable à mes yeux pour le faire.
Seul, je n'aurais pas pu vivre ce formidable chemin de vie.

Aujourd'hui sera ce que j'en ferai mais, quel que soit le soucis, quelle que soit l'épreuve qui se présentera peut-être, quelle que siot la joie que je vivrai peut-être, je suis certain de ne pas consomme d'alcoll avant la première minute de la 25ème prochaine heure.

Aujourd'hui je serai heureux car je n'ai plus de temps à perdre

Aamitié

 

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Bonjour ,
Je m ' appelle jennifer alias proserpine .
Je n ' ai pas bu bien tôt , vers 23 ans . Ma fille en avait 3 . D ' abord socialement avec son père qui était ingénieur . D ' ou , beaucoup de sorties et réceptions . J ' ai vite pris goût au vin mais uniquement en recevant ou à l ' extérieur . Puis , j ' ai perdu 34 kgs et cela m ' est monté au cerveau . On venait de trépaner maman , c ' était en 1977 . Mariage terminé en 1979 , divorce prononcé en 80 .J ' ai tout laissé à mon mari sous peine qu ' il me prendrais ma fille . Erreur mais trop jeune pour réagir alors adieu maison et terrains ....je me réinstalle avec Cherryl , fais la connaissance d ' une personne qui travaillait au marché couvert et se levait tres tôt . Alcool le matin pour se réchauffer à 3 h du matin et puis , on ne rentre plus car trop entamé . De mon côté , je continue de travailler chez le même glacier ( 23 ans ) C ' était ma chance . Il décède . Ainsi que le père de ma fille . En 85 je rencontre mon dernier époux . Directeur d ' une école libre . Je bois de plus en plus , même au travail mais , j ' assume . Nous sommes 5 à la maison . Je rentre du travail tard ( 20 h ) souper avec ....apéro ainsi que mon époux qui boit aussi . mais autrement que moi , pas en cachette et pas sans arrêt. Je bois , je bois , je trouve des cachettes pas possible , j ' invente n ' importe quoi . Et je me prouve tout , je me lève t^t , soupers prêts , ménage fait et enfants au top . Mon mari apres un an d ' hôpital décède . Moments épouvantables pour mon coeur . Les enfants de mon époux demande la vente de la maison , je quitte et travaille toujours . Je trouve ma maison actuelle , vais habiter chez ma fille le temps d ' avoir ma maison . Ensuite , terrain libre , plus besoin de se cacher et je bois de plus belle !
Ensuite maman vient chez moi et quand je rentre me sort un verre pour mon petit remontant sans jamais rien me reprocher .Je sors beaucoup et fais des choses pas tres reluisantes ... En 2009 mon ami médecin me dit que je boit trop et me prend mon premier rendez vous chez AA . je passe Pâques chez ma belle soeur dans de tres mauvaises conditions . Tremblements à mort ....Mais comme j ' avais prévenu ma famille , mon coca était prêt! Et voila , ma petite vie de merde . Mais sans rien regretter , je suis heureuse d ' en être où j ' en suis . Avec vous , tout simplement . J ' ai omis de dire qu ' en janvier 2010 j ' ai bu un verre de Ricard ( que je déteste ) mais la leçon fût bonne !
jennifer